Généralités sur Lausanne

La topographie de Lausanne peut sembler déroutante sur une carte, mais elle n’est en fait pas trop difficile à comprendre. En haut, la vieille ville, au milieu, la gare et les quartiers commerciaux, et en bas, l’ancien village de pêcheurs d’Ouchy, qui est aujourd’hui un lieu privilégié pour les promenades au bord de l’eau et les cafés. Mais les dénivelés qui les séparent ne sont pas une plaisanterie : le sommet du Mont Jorat, à seulement 10 km au nord-est de la ville, culmine à 927 m ; juste au nord de la vieille ville se trouve un point de vue à 643 m ; les quartiers centraux se situent autour de 475 m ; tandis que les quartiers résidentiels descendent sur un kilomètre supplémentaire jusqu’au bord du lac à 372 m.

Le centre de la ville est la grande Place St-François, centre des lignes de bus et cœur du quartier commerçant. La rue de Bourg, bordée de dentelles, attire les acheteurs en amont de la place St-François, tandis qu’à côté, la rue St-François descend vers le nord dans la vallée et remonte de l’autre côté jusqu’à la place de la Palud, une place pavée, ancienne, pleine de fontaines, au cœur de la vieille ville et flanquée des arcades de l’hôtel de ville Renaissance. Les élégantes tourelles gothiques de la cathédrale s’élèvent haut, tandis que le château quadrangulaire se dresse encore plus haut, à l’extrémité la plus élevée et la plus septentrionale de la vieille ville. Au-delà s’élèvent les forêts du Jorat et un parc ouvert, le long du paisible village de Cugy.

Au nord-ouest de St-François, le Grand Pont géant s’élève au-dessus du quartier des entrepôts du Flon, foyer de la culture club lausannoise naissante, jusqu’à la place Bel-Air et à la place Chauderon, à la tête du Pont Chauderon, qui s’élève également au-dessus du Flon. La pente raide au sud de St-François se termine à la gare centrale, au sud de laquelle une succession de quartiers résidentiels opulents et élégants autour des stations de métro Montriond et Jordils descendent jusqu’à la Place de la Navigation sur le front de mer d’Ouchy. Des promenades au bord du lac mènent dans les deux directions depuis Ouchy, à l’est vers les doux villages de Pully et Lutry, à l’ouest vers le parc de Vidy et les campus au bord du lac de l’Université de Lausanne et de l’École polytechnique fédérale de Dorigny.

Arrivée
L’imposante gare est desservie par des lignes régulières en provenance de Paris et des quatre coins de la Suisse. Les bateaux accostent à la jetée de la CGN à Ouchy. Il y a une station de métro plus ou moins en face du quai, avec des navettes régulières qui grimpent la colline escarpée jusqu’à la gare (Gare CFF), et plus loin jusqu’au Flon. Sinon, le bus n°2 du front de mer d’Ouchy (direction Désert) serpente jusqu’à la place St-François, puis se dirige vers le nord-ouest en passant par le Grand-Pont jusqu’à Bel-Air, puis vers la rue Neuve à côté de la place de la Riponne.

En voiture, il est déjà difficile de négocier les approches du centre-ville sans contourner Lausanne par inadvertance, mais une fois arrivé, vous devez vous débrouiller avec les parkings du centre-ville, qui sont excessivement chers ou peu pratiques. Le stationnement dans les rues du centre est une perte sèche, mais il vaut la peine de se promener au sud de la gare à la recherche d’une place en zone bleue. Le plus grand parking de la ville se trouve sous la place du Riponne, mais il est plus cher que celui de la route du lac à Ouchy.

Grands personnages de Lausanne

César Roux, de Lausanne, en Suisse, est un exemple typique des pionniers de la chirurgie au tournant du XIXe siècle. Il a été inspiré par son mentor Theodor Kocher de Berne et les chirurgiens Theodor Billroth et Richard von Volkmann. Bien qu’il soit surtout connu pour la boucle de Roux-en-Y, la première œsophago-jéjunostomie et la première surrénalectomie témoignent également de son approche novatrice de la chirurgie opératoire. Malgré ses nombreuses contributions et distinctions, il est resté un chirurgien de terrain. Sa carrière exemplaire est rappelée ici.

Histoire générale de Lausanne

Vidy, au bord de l’eau, immédiatement à l’ouest d’Ouchy, a été le foyer de peuplement de la région lausannoise dès l’époque néolithique. Les Romains ont fondé la petite ville de Lousonna à Vidy en 15 avant Jésus-Christ. Lousonna a prospéré en tant que ville commerçante, mais au cours de périodes de plus en plus troublées au quatrième siècle de notre ère, le site au bord du lac a été abandonné pour un endroit mieux défendu sur les hauteurs surplombant le lac, aujourd’hui le site de la vieille ville. En 590, l’évêque Marius transféra son évêché d’Avenches à Lausanne, confirmant ainsi l’influence croissante de la ville. Les évêques qui lui ont succédé ont accru leur pouvoir, devenant même princes impériaux en 1125, jusqu’à ce que, au XIIIe siècle, ils supervisent l’une des plus grandes villes de la région, avec quelque neuf mille habitants. Le pape Grégoire X et l’empereur Rodolphe de Habsbourg ont tous deux considéré la consécration de la fabuleuse cathédrale de Lausanne en 1275 comme suffisamment importante pour honorer la cérémonie de leur présence.

Au cours des XIVe et XVe siècles, Lausanne a été frappée par une série d’incendies dévastateurs et d’épidémies de peste, ainsi que par un désordre social croissant dû à la division de la ville entre le style de vie opulent des évêques dans leur palais et la pauvreté des habitants de la Ville Basse. (Pendant ce temps, loin en dessous, les derniers traînards et pêcheurs avaient finalement abandonné les ruines du lac à Vidy, et décampé vers l’est dans la zone autour du château d’Ouchy, protégeant un petit port). En 1525, dans le but de faire tomber le joug des évêques, les Lausannois concluent un pacte d’assistance militaire mutuelle avec Berne et Fribourg ; onze ans plus tard, lorsque l’armée bernoise, enflammée par le zèle de la Réforme, déferle sur le lac Léman, les Lausannois peuvent enfin expulser les évêques. Leur indépendance est cependant de courte durée, car à peine les évêques sont-ils partis (fondant un nouveau siège dans la ville catholique de Fribourg) que les Bernois installent leurs propres baillis et réduisent Lausanne au statut de ville soumise.

L’université de Lausanne a été fondée en 1540 en tant que premier centre de théologie protestante de langue française, mais la ville est restée un trou perdu dirigé par les Bernois jusqu’à ce que, en 1803, Napoléon sépare le canton de Vaud de Berne et accorde à Lausanne le statut de capitale vaudoise. Peu après, la municipalité en pleine modernisation remplit les rivières Flon et Louve, qui serpentent entre les sommets de la ville, et jette de grands ponts en arc au-dessus du fossé pour relier pour la première fois des quartiers disparates. Les étrangers avaient déjà repéré Lausanne, et les artistes, les romantiques et les aventuriers ont rapidement afflué dans la ville et dans la commune libre et indépendante adjacente d’Ouchy, faisant de l’endroit une étape plutôt distinguée du Grand Tour d’Europe. Au tournant du siècle, Lausanne accueillait une communauté florissante d’expatriés – dont quarante colonels britanniques à la retraite – et comptait quatre églises anglaises, une centaine de pensionnats anglais, un terrain de cricket, un terrain de football (soccer) et une bibliothèque anglaise servant le thé l’après-midi. Lausanne a connu un vingtième siècle tranquille, s’épanouissant sur le plan commercial, social et culturel, tout en étant heureuse de rester dans l’ombre de sa voisine Genève, trop illustre, sobre et nettement moins désirable.